Bonne année de lutte, pour ne plus être celles et ceux qui paient leur crise

Publié le par NPA61

L’année 2011 commence avec une avalanche de hausses de prix : électricité, consultations médicales, assurances… Supérieures aux maigres revalorisations du SMIC, du RSA et des allocations familiales. Pour la majorité de la population, l’avenir que promet le capitalisme, c’est se serrer la ceinture d’un cran de plus.

 

Ce sont les tarifs des assurances qui augmentent le plus : entre + 2,5 % et + 4,5 % pour les assurances auto et entre + 3 % et + 8 % pour les habitations. Autre dépense obligatoire, l’électricité verra son coût augmenter de 3 %. Les tarifs « sociaux » dont bénéficient les ménages les plus modestes vont aussi augmenter, passant de 30 ou 50% du tarif normal, à 40 ou 60% de ce tarif.

Enfin, les consultations médicales passent à 23 euros, et les taux de remboursement diminuent, passant de 35% à 30% pour les médicaments les moins bien remboursés.

Les budgets des familles modestes seront d’autant plus rognés que le SMIC et les aides sociales augmentent très faiblement : le SMIC passe de 8,86 à 9 € brut de l’heure pour atteindre 1 365 euros brut pour 35 heures hebdomadaires, soit environ 1 073 € net par mois. Le RSA est augmenté de 1,5 % pour atteindre 466,99 € par mois pour une personne seule sans enfant et 700,49 € pour un couple sans enfant ou une personne seule avec un enfant. Les allocations familiales sont revalorisées selon le même taux : elles seront désormais de 126,38 € pour deux enfants, 288,38 € pour trois enfants, et 430,55 € pour quatre enfants, avec des majorations selon les âges.

 

Toutes les études montrent la dégradation importante sur l'emploi des jeunes des quartiers populaires, et plus particulièrement pour les hommes âgés de 15 à 25 ans dont le taux de chômage atteint les 43 %.

Et qu'a fait la municipalité PS-PC sur Alençon dans la période de fêtes de fin d'année, pour donner un peu plus à ceux qui ont moins, à tous ceux et celles qui subissent chômage, précarité et pauvreté ?

Elle a mis en place un programme de « festivités» (concerts, patinoire etc) qui ont un coût financier : par exemple, 45 000 € pour l'organisation d'un marché de Noël, financé par l'argent public. N'est-on pas en droit de s'interroger sur ces choix ? Qui peut faire croire que ceux et celles qui vivent avec des revenus de misère arpentent les allées du marché de Noël ? A l'heure où la crise touche plus durement les plus faibles, à l'heure où les collectivités territoriales subissent les conséquences des politiques nationales de baisse des subventions, la lutte contre les inégalités sociales doit être la priorité d'une gauche digne de ce nom !

L'argent public n'aurait-il pas été plus utile en octroyant une prime de Noël pour les plus démunis ? En permettant l'accès gratuit aux jeunes à la patinoire, à la piscine, au cinéma ?

 

Clairement, il n’y a pas d’autre voie que la construction d'une gauche anticapitaliste, indépendante du PS et de ses alliés, qui fasse du partage des richesses sa priorité, à commencer par l’augmentation de tous les revenus de 300 € et la fixation du minimum à 1500 € net. Ceci passe également par une autre politique locale, pour la population mais aussi pour les salariés des différentes collectivités territoriales.

 

Christine Coulon, conseillère municipale Alençon et Frédéric Gonano, militant NPA

Publié dans Comité d'Alençon

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article