Woerth, Sarkozy, Parisot : qu'ils s'en aillent tous et leurs politique avec

Publié le par NPA61

La peur change parfois de camp. Sarkozy craint que son été pourri ne finisse en rentrée brûlante. La colère gronde face au chômage, aux reculs des droits sociaux, aux difficultés de la vie quotidienne, et le rejet de la réforme des retraites est massif.

Sarkozy ne sais plus que faire pour sortir de la situation délicate dans laquelle il se trouve. Les stratèges de l’Élysée se creusent la tête sans vraiment parvenir à trouver la solution. Le mondial de foot ? Une interview avec un journaliste vedette sur France 2 ? Une petite virée au Tour de France ? Raté, raté et encore raté. Les bleus sombrent, l’émission de Pujadas n’a pas permis de convaincre et la petite virée au Tour a tellement mal tourné pour Woerth que Sarkozy a fait preuve d’une grande prudence et d’une grande discrétion, loin de ses habitudes clinquantes.

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Ce malaise et ces difficultés révèlent la profondeur de la coupure qui existe entre le peuple et les élites. Un fossé qui n’a cessé de se creuser au fil des annonces indécentes, de parachutes dorés en cigares de luxe, de voyages en jets privés en indemnités juteuses. La consanguinité avec la haute bourgeoisie fait évidence et le mythe de la République juste, équitable, du « travailler plus pour gagner plus » en prend un coup.

 

Prise de court, affaiblie, déligitimée, la Sarkozie en revient à ses fondamentaux, la politique sécuritaire. Jouer le racisme contre les Roms, tancer la « racaille », tout est bon pour allumer un contre-feu à cette situation explosive.
Pas sûr que cela fonctionne. Car le dossier des « violences urbaines » est avant tout un dossier social. Les riches coûtent cher. Tellement cher que l’on n’a plus rien pour financer les services publics, déployer une politique de rénovation et de développement du parc public de logements à la hauteur, faire vivre concrètement l’espoir d’un avenir digne pour des millions de jeunes. Comme l’énonçait Bertolt Brecht, « On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent ».

 

La politique du patronat et du gouvernement sont violentes au quotidien pour la majorité de la population. Violents la police dans les quartiers, les contrôles au faciès, la répression du mouvement social. Violentes les mesures des patrons voyous qui licencient à tour de bras, ruinant des familles entières, ou pratiquant le chantage à l’emploi. Violente l’arrogance de ce personnel politique, de ces requins de la finance qui nous demandent de nous serrer la ceinture pendant qu’ils continuent de remplir leurs poches. Violente la loi sur les retraites qui va provoquer un nouvel affaissement des revenus des retraités actuels et futurs.

 

Cela suffit. Passons à la contre-offensive. La date du 7 septembre est le rendez-vous central de la rentrée, dans la rue et par la grève. C’est la meilleure réponse à ces pitoyables manœuvres et à l’hyper-austérité qui s’annonce. Il faut que cette date marque le coup d’envoi d’un bras de fer prolongé avec le pouvoir. C’est une occasion unique de défaire la droite sans attendre 2012. Partout où cela est possible, dans certains secteurs des services publics comme dans des boîtes du privé, il faut préparer les conditions de la reconduction de la grève.

Woerth, Sarkozy et le gouvernement de l’UMP sentent le moisi. Il faut les chasser, eux et leur politique avec. Ils veulent nous faire payer la crise du capitalisme. À nous d’ouvrir la crise politique.

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